Prospective Afrique de l’Est
Ce cinquième rapport de l’Observatoire présente les éléments recueillis sur l’Égypte, le Soudan, l’Éthiopie, Djibouti et la Centrafrique. Les cinq fiches proposent, autant que possible des éléments d’appréciation de la vulnérabilité climatique aux horizons prospectifs, des réflexions sur leur éventuelles traduction en termes sécuritaires, une analyse succincte des politiques publiques en matière climatique, une évaluation du rôle des armées et des forces de sécurité civile dans la gestion des catastrophes naturelles ainsi que des scénarios de crises (tendanciel et de rupture).
Les scénarios dit « de rupture » n’introduisent pas obligatoirement cette dernière à travers un élément négatif. La rupture peut être le fruit d’une évolution positive qui rompt avec une situation en contribuant à son amélioration et en ouvrant d’autres perspectives, soulevant alors d’autres problématiques. Ce choix pourra évidemment être discuté lors de la prochaine réunion du comité de pilotage du mercredi 7 mars 2018.
Dans ce cinquième rapport, les évaluations de vulnérabilité reposent encore sur les six composantes déterminées dans les précédents documents et sur une estimation à trois niveaux (bon, moyen, mauvais) de leur situation. Consciente de la limite de cette approche qui présente une évaluation médiane, l’équipe de recherche poursuit, comme convenu, l’objectif de proposer une échelle à six niveaux afin de pouvoir discriminer au mieux les différents pays. Toutefois, la réflexion n’est pas encore suffisamment aboutie pour le permettre.
La possibilité d’élaborer un graphe présentant en abscisse la préparation des forces armées et en ordonnée la vulnérabilité des pays est étudiée. Elle pourrait par exemple reposer sur l’évaluation de critères simples et objectifs tels que :
• L’évaluation de la protection civile : effectifs et budgets (plusieurs tranches)
• L’existence de documents officiels des armées faisant état d’une doctrine
• L’identification d’une participation des armées à la gestion des catastrophes (amont et aval, soit prévention, anticipation, gestion, réhabilitation)
• L’évaluation de la prestation/réactivité lors des derniers sinistres de grande ampleur
La principale difficulté concerne l’accès à des sources fiables. La plupart des informations précises ne peuvent être récoltées que dans le cadre d’entretiens difficiles à obtenir, quand les personnes ressources sont tout simplement impossible à identifier. Des entretiens complémentaires sont encore nécessaires dans les prochains mois afin d’affiner l’appréciation du niveau de préparation des armées et d’en proposer une évaluation satisfaisante.